Revue Haris

Détails de l'article

Date de publication :

26-03-2021

Titre de l'article :

La lutte contre le financement du terrorisme dans les politiques publiques dans la CEDEAO

Auteur(s)

Manzi T. KARBOU, .

Résumé

S’exprimant devant les membres du Conseil de sécurité à l’occasion du vote historique de la résolution 2462 (2019) du 28 mars 2019, Vladimir Voronkov, le chef du Bureau de la lutte contre le terrorisme de l’ONU, faisait remarquer que « les attaques récentes dans le monde entier montrent que les flux financiers continuent d’atteindre les groupes terroristes par des moyens tant illégaux que légaux. Un effort concerté pour redoubler l’attention du monde sur la lutte contre le financement du terrorisme est donc crucial ». En Afrique de l’Ouest, ces groupes terroristes se financent de plusieurs manières, notamment à travers leurs relations avec les communautés locales. La recrudescence des attentats dans la région ouest-africaine et leurs modes opératoires trahissent une puissance grandissante et un niveau de préparation de plus en plus élevé des terroristes. Conscients de la nécessité d’une lutte concertée, 15 États de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont dotés, depuis 2000, d’un organe dédié à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux pour tarir les sources de financement des groupes terroristes : le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent et le financement du terrorisme (GIABA). Si les actions de ce Groupe sont remarquables dans les pays membres, ses résultats sont cependant mitigés. Fautil y voir une insuffisance des actions menées par le GIABA ou la faiblesse structurelle de l’architecture régionale de lutte contre le financement du terrorisme ? Cette interrogation nous renvoie à la problématique de l’efficacité de la lutte engagée contre le financement du terrorisme par la CEDEAO. Il ressort de l’étude qu’il y a un maillage insuffisant entre l’action du Groupe et les politiques publiques des pays de la CEDEAO et l’absence quasi certaine d’une politique publique communautaire de lutte contre le terrorisme.

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