Revue Haris

Détails de l'article

Date de publication :

31-03-2025

Titre de l'article :

LIBRE CIRCULATION DES PERSONNES ET INTÉGRATION SOUSRÉGIONALE EN AFRIQUE CENTRALE : LE CAS DES UNIVERSITAIRES (DE L’UDEAC À LA CEMAC)

Auteur(s)

Cyrille Aymard BEKONO, .

Résumé

Dès leur accession à l’indépendance, les anciennes colonies d’Afrique Équatoriale Française (AEF) et le Cameroun firent de l’intégration sous-régionale une des priorités de leur agenda communautaire. Cette préférence était la traduction de la mouvance panafricaniste qui animait les jeunes États indépendants du continent. Ainsi, il fut créé, le 8 décembre 1964, l’Union Douanière et Économique des États d’Afrique Centrale (UDEAC). En vue d’établir un lien de coopération et de solidarité entre ses États membres, l’UDEAC adopta en 1972 la Convention commune sur la libre circulation des personnes et le droit d’établissement. Les universitaires étaient en première ligne des bénéficiaires des facilités accordées par cette convention. Cependant, la réalité de la pratique de ce principe était bien éloignée de l’esprit communautaire. Un ensemble de pesanteurs explique la timidité de la coopération entre les universitaires durant toute l’existence de l’UDEAC. L’échec de cette organisation fut constaté et elle fut remplacée par la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) le 16 mars 1994. La CEMAC a pour mission de corriger les manquements de l’UDEAC et de créer un espace sous-régional plus intégré. Cette étude pose le problème de la construction d’un espace régional intégré en Afrique centrale à partir de la mobilité des acteurs de l’enseignement supérieur. L’objectif est de démontrer les continuités et ruptures de la mobilité des universitaires dans l’espace communautaire. L’exploitation d’une documentation à la fois écrite et orale, à la lumière de la théorie fonctionnaliste, permet d’apprécier la mise en œuvre de l’idéal panafricaniste. Il ressort de cette étude que la mobilité des universitaires dans la sous-région évolua de la timidité à l’épanouissement. La dynamique nouvelle impulsée par la CEMAC fait de la coopération entre universitaires un des puissants leviers à la fois du développement et de l’intégration communautaire.

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