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Auteur(s):
Bakayota Koffi KPAYE.
N° Page : 7-24
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L’Afrique et la péninsule coréenne : Du choix idéologique de la Corée du Nord à la préférence stratégique de la Corée du Sud (1960-2018)
Résumé de l'article
La péninsule coréenne et le continent africain ont des relations de coopération dont
l’histoire remonte aux années 1950-1960 lorsque plusieurs territoires africains ont
engagé la lutte pour l’émancipation. L’objectif de cette étude est de retracer l’évolution
des relations entre l’Afrique et la péninsule coréenne à partir du croisement des
documents écrits se rapportant au sujet traité. A ces documents s’ajoute des enquêtes
auprès de personnes ressources. « La grande Corée » dont la partition en deux a donné
naissance à la Corée du Nord et la Corée du Sud a entretenu avec le continent des
relations diversement appréciables. La compatibilité de l’idéologie communiste avec la
philosophie politique des mouvements de libération nationale sur le continent a
entrainé un rapprochement de ces derniers de la Corée du Nord depuis leur lutte
jusqu’à l’exercice du pouvoir. De même, plusieurs États nouvellement indépendants se
sont rapprochés de l’idéologie communiste surtout à l’époque du parti unique, d’où
l’établissement de liens étroits entre la Corée du Nord et les États africains. Cependant,
à partir des années 1990, l’effondrement du communisme et la réussite économique de
la Corée du Sud a changé la donne dans les relations entre l’Afrique et les deux Corées.
La Corée du Sud, qui cherchait sans succès notable à ravir la vedette à sa rivale du
Nord en Afrique, a réussi son pari en développant avec l’Afrique des liens privilégiés à
travers son soft power. Ainsi, la diplomatie économique de la Corée du Sud a triomphé
de la diplomatie politique de la Corée du Nord faisant de l’Afrique l’une des destinations
prioritaires de l’aide coréenne au développement, de la croissance des échanges et de
l’installation des entreprises sud-coréennes.
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Auteur(s):
Dr. Windata Miki ZONGO, Dr. Sampala BALIMA.
N° Page : 25-42
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La construction d’une posture dans le champ diplomatique : Cas des outils de légitimation de la réputation internationale du Burkina-Faso entre 2002 et 2012
Résumé de l'article
Acteur indirect du conflit dans la région du fleuve Mano au début des années 90, le
Burkina-Faso saura, quelques années plus tard, déconstruire cette mauvaise
réputation pour en ériger celle de principal acteur étatique prestant pour la sécurité
en Afrique de l’ouest. Cette nouvelle posture a été le résultat d’une initiative
diplomatique bidimensionnelle : Un bilatéralisme opportuniste avec les Etats-Unis
d’Amérique, et des initiatives dans le champ multilatéral que sont la pratique de la
médiation dans les crises politiques de cette sous-région, et une participation
accrue aux opérations onusiennes de paix sur le continent. Au-delà de la bonne
réputation internationale espérée, cela aura pour conséquence, son émergence
ponctuelle en tant que pôle diplomatique de cette sous-région.
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Auteur(s):
Dr. Ph/D Noé Serge LOBHE BILEBEL.
N° Page : 43-63
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Analyse de l’évolution des accords de coopération entre la France et le Cameroun de 1960 à 2020
Résumé de l'article
Le contexte géopolitique ou géostratégique actuel, caractérisé par la levée des
documents classés « secret défense» et la nécessité d’une révision des accords
postcoloniaux entre la France et le Cameroun, constitue le fondement de la
réalisation du présent article. L’objectif est de montrer la nécessité d’un
changement de paradigme dans la coopération entre la France et le Cameroun. S’y
trouve formulée l’hypothèse selon laquelle les accords de coopération signés le 13
novembre 1960 et ratifiés le 21 février 1974 constituèrent le ferment du
néocolonialisme dans leur contenu initial. La problématique principale de notre
travail consiste à analyser les ambigüités des termes de la coopération initiale qui
fonctionnent en déphasage avec les réalités camerounaises de l’aube du XXIe siècle.
Notre étude examine en profondeur le nouvel élan de la coopération francocamerounaise caractérisée par la déclassification des archives postcoloniales et la
position camerounaise actuelle marquée par le refus du renouvellement des accords
de coopération avec la France.
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Auteur(s):
Toussaint Kounouho.
N° Page : 64-80
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Le statut de l’Afrique dans la pensée stratégique : Hypothèse provisoire pour une sociologie du déclassement et de la réhabilitation
Résumé de l'article
Le statut de l’Afrique dans la pensée stratégique est un statut structurellement
ambivalent. D’une part, il est construit à travers une tendance au déclassement
marquée par l’absence ou la minimisation de l’Afrique dans la pensée stratégique,
résultante d’une tradition du monopole de production de la connaissance
stratégique à partir d’une scène non africaine. La formalisation académique de la
science stratégique, en tant que sous-champ de l’étude des relations entre « Étatsnations européens », met à l’œuvre un arbitraire topographique et culturel
occidental disqualifiant l’Afrique. D’autre part, l’analyse nuancée de ce statut
éclaire l’hypothèse d’une réhabilitation de l’objet « Afrique » du fait notamment de
la prise en compte tardive de celle-ci dans le phénomène des relations
internationales. Elle rend intelligible le passé et le devenir relatif de l’Afrique en tant
qu’objet façonné par la science des relations internationales.
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Auteur(s):
Dr. Elisabeth YAO.
N° Page : 81-96
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Symbolisme et représentations du tissu en Afrique Occidentale précoloniale
Résumé de l'article
Le textile africain constitue un véritable joyau qui accompagne les Africains lors des
évènements fastueux de leur existence. Mais au-delà de leur valeur esthétique et
vestimentaire, les étoffes africaines revêtent beaucoup d’autres fonctionnalités
sociales et culturelles. Souvent très élaborés et résultant d’iconographies et de
techniques compliquées, les tissus africains suscitent non seulement l’admiration,
mais surtout la crainte, voire la peur car l’étoffe en Afrique est un symbole puissant
de la connaissance profonde du monde spirituel et mystique. La présente étude
mobilise une documentation primaire orale et iconographique que complète une
bibliographie diversifiée
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Auteur(s):
Wend-Vénègda Arsène DIPAMA.
N° Page : 97-113
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Les stratégies économiques et commerciales dans le contexte de la mondialisation : La zone de libre-échange continentale ou l’accord commercial méga-régional africain
Résumé de l'article
Dans un monde en pleine mutation, avec des ‘’guerres commerciales’’ ouvertes ou larvées dans
un contexte de mondialisation de plus en plus forte, les Etats et les regroupements d’Etats
peaufinent leurs stratégies à travers la création et la mise en œuvre de méga-accords
commerciaux régionaux afin de maximiser le potentiel positif de ces changements et de
minimiser leurs effets néfastes. En ce qui concerne l’Afrique, marginalisée dans un système
commercial international et faisant face à d’importants défis tente d’atténuer ses difficultés
d’insertion dans les chaines de valeur et de redorer son blason afin de se positionner comme un
acteur majeur du commerce sur l’échiquier mondial, en usant d’initiatives et de stratégies. D’où
la création de la zone de libre-échange continentale. Celle-ci se présente en effet comme un
outil de transformation structurelle et un tremplin pour le développement économique en
Afrique. Pour mener cette étude, nous avons opté pour l’exploitation de documents et d’articles
de spécialistes. En termes de résultats, il ressort que la mise en œuvre du plan d’action de
l’Union africaine pour le renforcement du commerce intra-africain (BIAT) et
l’opérationnalisation de la ZLECAf s’avèrent nécessaire et offrent une occasion sans précédent à
l’Afrique d’harmoniser l’environnement commercial du continent, de développer le commerce
intra-africain et de s’insérer honorablement dans les chaines de valeur mondiales. Pour cela, il
appartient à l’Afrique de s’unir et de faire bloc pour défendre ses intérêts face aux grands
enjeux commerciaux, notamment avec les Accords Commerciaux Méga Régionaux et leurs
implications pour l’intégration continentale de l’Afrique. Cela exigera également de faire preuve
d’innovation dans le financement et la gouvernance du commerce. Tout cela doit être
accompagné par la prise d’un certain nombre de mesures de facilitation, d’une réelle volonté
politique, d’une franche participation des acteurs clés et d’une implication des populations
africaines.
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Auteur(s):
Assanti Olivier KOUASSI.
N° Page : 114-126
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Citoyenneté Spinozienne et désobéissance civile dans une société démocratique
Résumé de l'article
Spinoza est le maître de la théorie politique la mieux accordée à la pratique. Il la
déduit de la nature humaine. Il ne cherche pas à inventer un homme nouveau,
d’une nature différente. Il s’efforce de penser les conditions qui permettent à
l’Homme, tel qu’il est, d’atteindre un maximum de puissance et de liberté. Dans le
système spinozien, les individus n’abandonnent pas leur souveraineté entre les
mains du gouvernement, mais procèdent plutôt à un transfert de cette
souveraineté-là. L’obéissance résulte du consentement des individus d’une
communauté politique dont la puissance est supérieure à celle de chacun. Devenus
sujets, les individus respectent l’ordre politique et social établi par eux-mêmes. Ce
pacte exprès ou tacite est révocable si les associés se sentent trahis ou trouvent une
décision ou une loi injuste. Par ailleurs, la désobéissance civile, en tant que
désobéissance à la loi, n’est pas synonyme d’irrespect de la loi. Elle ne nie en rien la
légitimité du système juridique et ne fait pas la promotion du désordre. Au
contraire. C’est le profond respect que l’on porte à la fonction de la loi dans une
société démocratique qui est le fondement des actions de désobéissance civile. Car,
ceux qui désobéissent à la loi, qu’ils estiment injuste, en revendiquent une autre
pour la remplacer montrant bien par-là qu’ils ne contestent pas le principe de la loi.
Cette réflexion tentera de montrer que la désobéissance civile est une manifestation
de la citoyenneté qui est aussi conforme à la démocratie. Son expression doit
demeurer non-violente.
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Auteur(s):
Dro Hyacinthe Diomande.
N° Page : 127-143
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Quel statut juridique pour les réfugiés environnementaux face aux grands défis du changement climatique en Afrique?
Résumé de l'article
Depuis déjà quelques années, un certain groupe de réfugiés, dénommé réfugiés
environnementaux ou climatiques, prend considérablement de l’ampleur. En effet,
le nombre de personnes contraintes de se déplacer à la suite de désastres
environnementaux augmente significativement. Toutes ces personnes qui, pour des
raisons liées aux changements soudains ou progressifs, influant négativement sur
leurs conditions de vie, migrent de leur foyer habituel, temporairement ou
définitivement en quête de solutions. Face aux nouveaux défis environnementaux,
ce groupe de réfugiés se trouve encore confrontée à plusieurs autres challenges
d'envergures, en occurrence la définition claire de leur statut. Face à cette condition
difficile et dérisoire, existe-t-il une véritable définition du statut juridique des
réfugiés environnementaux en Afrique ?