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Auteur(s):
Ladislas NZE BEKALE.
N° Page : 7-19
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Les défis et les enjeux des lignes directrices relatives à la gouvernance foncière de l’Union Africaine
Résumé de l'article
Alors qu’on assiste à une acquisition massive des terres en Afrique, l’Union Africaine
s’est dotée d’instruments de gouvernance foncière, pour améliorer la gestion des
terres. L’objectif étant une meilleure régulation afin de prévenir et de favoriser la
résolution des conflits provoqués par l’acquisition des terres. L’adoption des
instruments continentaux de gouvernance foncière comble un déficit juridique et
institue un cadre d’orientation pour l’Union Africaine, les Communautés économiques
régionales et les Etats. Tous ces acteurs disposent désormais d’un vision juridique
commune. Cependant, le caractère non contraignant ne garantit guère l’adhésion
totale de toutes les parties prenantes. Il faudra probablement la volonté des Etats
membres et de l’Union Africaine pour s’approprier des directives classées dans la
catégorie du droit souple.
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Auteur(s):
KOUASSI Bahtey Boussou Ghislain.
N° Page : 20-34
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Du chevauchement de deux institutions d’intégration en Afrique de l’Ouest : La CEDEAO et l’UEMOA
Résumé de l'article
A l’ère de la mondialisation, l’ensemble des États se retrouvent en compétition.
Ainsi, la naissance de grands ensembles intégrés s’avère nécessaire pour plus de
compétitivité. L’intégration des différentes régions qui a débuté depuis de
nombreuses années s’est accentuée. L’Afrique de l’Ouest ne reste pas en marge de
ce processus. Plusieurs initiatives voient le jour au lendemain des indépendances.
Au nombre de celles-ci figurent l’UEMOA et la CEDEAO, les principales institutions
chef de file du processus d’intégration dans la sous-région ouest-africaine.
Cependant, visant quasiment les mêmes objectifs, l’UEMOA et la CEDEAO se
retrouvent à se piétiner au sein d’un même espace. Cette étude vise à montrer le
chevauchement de ces deux institutions, aussi évoque-t-elle la nécessité de leur
fusion pour le bien de leurs membres. Cela passe par la création d’une véritable
zone économique et monétaire regroupant l’ensemble des quinze pays de la sous région.
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Auteur(s):
Mamadou Adama GAYE.
N° Page : 35-46
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Le Fleuve Sénégal au cœur des enjeux géopolitiques : Continuité naturelle ou limite géographique
Résumé de l'article
Cet article analyse les relations transfrontalières entre le Sénégal et la Mauritanie
depuis l’érection du fleuve comme frontière jusqu’à aujourd’hui. Cette frontière
changea complétement la configuration du fleuve avec une énorme bureaucratie
imposée aux habitants sur la traversée, l’occupation des terres et l’utilisation des
ressources du fleuve.Les décrets de référence sur la délimitation du fleuve comme
frontières sont celui de 1905 et de 1933. Tous les deux décrets définissants la
frontière sont différents de contenu et ont des bornesde repères géographiques
fluctuantes.Étudier les relations transfrontalières entre le Sénégal et la Mauritanie
reviendrait à saisir la trame des ressorts géopolitiques du fleuve Sénégal. L’histoire
de cette région se confond avec l’histoire de ses terres et de vagues mouvements
migratoires successifs.Sur les ruines de l’Organisation des Etats Riverains du fleuve
Sénégal (OERS), en 1972 l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal
(OMVS) fut créée et devint un levier incontournable de développement intégré des
pays riverains du fleuve. Le fleuve Sénégal et ses affluents reçoivent le statut de
« cours d’eau international » sur les territoires du Mali, Mauritanie et Sénégal grâce
à la convention signée le 11 mars 1972. La découverte enfin sur les côtes sénégalomauritaniennes d’un champ gazier enjambant la frontièreaiguille et renforce les
relations de coopération mutualisée entre les deux rives. Ce champ, le Grand
Tortue Améyim, le nom donné aux blocs d’exploration, s’étend de part et d’autre de
la frontière maritime du Sénégal et de la Mauritanie
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Auteur(s):
Amon Guy Serge ATCHIE.
N° Page : 47-59
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Les premiers contacts des Portugais avec les Africains de la côte ouest-africaine
Résumé de l'article
La connaissance de la côte ouest-africaine s’est faite de manière progressive au
Moyen Âge. Elle fut l’œuvre des Explorateurs portugais à la tête le Prince Henri le
Navigateur. La rencontre qui a eu lieu entre Européens et Africains sur les côtes de
l’Afrique occidentale à l’époque médiévale ne fut guère facile ni pacifique. Il s’agit
des premières relations nées de l’arrivée des Navigateurs portugais avec les
populations côtières ouest-africaines. De ces premiers contacts naissent des
conséquences incalculables sur le destin des Européens et Africains. La
connaissance de cette histoire s’avère absolument nécessaire si nous voulons
connaitre les enjeux des débats actuels sur les relations internationales entre
Occidentaux et Africains. Les peuples côtiers ouest-africains n’ont eu aucun contact
avec les Européens avant l’arrivée des Portugais au XVe siècle. La connaissance des
circonstances dans lesquelles Européens et Ouest-africains se sont connus est
donc capitale. L’objectif de cette étude est d’analyser le rôle des Portugais dans la
connaissance des Africains de la côte Ouest-africaine. Pour atteindre notre objectif,
nous nous sommes appuyés sur des documents appelés « sources ». Ce sont des
livres écrits par des auteurs européens, et portugais en particulier. Ils sont
constitués en partie des récits de voyages faits par les Navigateurs portugais. Notre
plan se décline en trois axes. L’axe 1 met en exergue les fondements des contacts
Europe-Afrique, l’axe 2 analyse Les découvertes et les inventions techniques et l’axe
3 traite la présence portugaise sur la côte ouest-africaine et l’impact de l’arrivée des
Portugais en Afrique de l’ouest.
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Auteur(s):
Dr POGOROWA Jérémie.
N° Page : 60-70
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Le désenchantement du discours de l’émergence au Burkina Faso (2005-2014)
Résumé de l'article
Dans l’histoire politique du Burkina Faso, le discours de l’émergence n’avait jamais
été aussi présent que dans la décennie précédant l’insurrection populaire d’octobre
2014. Emergence décrétée pour l’« horizon 2025 » par les uns, impossible et
utopique pour les autres. Cette notion a fait l’objet de calculs politiques dans
l’action gouvernementale et occupé l’espace médiatique ; elle a été utilisée par le
pouvoir de Blaise Compaoré, diffusée par certains médias, critiquée et même rejetée
par l’opposition politique. Le vent de l’insurrection populaire d’octobre 2014 semble
avoir emporté sur son passage cette notion qui a pratiquement disparu de l’espace
médiatique et de l’arène politique burkinabè.L’objectif de cette recherche est
d’examiner les usages et les usagers de ce mot, ainsi que les représentations
sociales véhiculées dans le paysage politique burkinabè. La mise en circulation de
ce mot, au Burkina Faso, s’inscrit dans un contexte général où plusieurs États
africains ont affiché leur aspiration commune à l’émergence. L’analyse révèle
d’abord deux formes opposées du discours de l’émergence, qui ont non seulement
assuré son succès politique mais aussi créé des clivages politiques. Ensuite, il
ressort que la disparition de ce mot est fonction de la volatilité du discours politique
et des hommes politiques.
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Auteur(s):
OUATTARA Brahima.
N° Page : 71-85
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Le Carnaval comme moyen de résistance à la perte de l’Africanité des descendants d’enclaves noirs d’Amérique : Du XVe AU XXe Siècle
Résumé de l'article
À l’occasion de la traite négrière transatlantique, les Africains sont vendus puis
déportés en Amérique ou en Europe. Loin de leur environnement social, culturel et
artistique, les esclaves emportèrent avec eux, le souvenir de leurs pratiques culturelles.
Soumis aux exigences du nouveau monde et de leurs maitres, ces esclaves connurent le
déracinement et la perte de leur identité d’Africain. Pour échapper à l’ordre établi par
les codes noirs et au dépaysement, ils renforcèrent leurs liens de camaraderie et de
solidarité par l’usage des animations culturelles. Le carnaval, une fête européenne est
réappropriée et célébrée aux rythmes des cultures africaines. La pratique culturelle
devient, ainsi, l’une des rares tribunes d’expression des Noirs qui échappent à la
mainmise des esclavagistes. Dès lors, comment de l’exil, ces esclaves noirs sont-ils
parvenus à sauvegarder leur mémoire historique et culturelle ? Échappant ainsi à
l’isolement et à la perte de leur africanité. Pour tenter de résoudre cette question,nous
avons eu recours aux sources d’archives, aux ouvrages d’historiens, de sociologues, aux
enquêtes orales, à des éléments iconographiques.L’objectif ici est de montrer comment
le carnaval a servi d’appui aux descendants d’esclaves pour s’affirmer sur le plan de la
culture et sauvegarder leur histoire commune. L’étude s’articule autour de trois axes :
le premier évoque le contexte et l’avènement du carnaval en occident. Le second analyse
et montre comment le carnaval a été réapproprié et africanisé par les descendants
d’esclaves. Le troisième axe analyse le carnaval comme un espace de dénonciation de
l’injustice subie par les Noirs, une plateforme de sauvegarde et de promotion des
cultures ancestrales africaines.
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Auteur(s):
Dr. Nathanaël T. Niambi.
N° Page : 86-100
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La Chine en Afrique : Diplomatie de la Covid-19
Résumé de l'article
La flambée de la nouvelle maladie à coronavirus a révélé les forces et les faiblesses de
l’interdépendance qui caractérise les États à l’ère de la mondialisation. Elle a
notamment dévoilé à quel point chaque continent, chacun à sa manière, était plus ou
moins connecté à la République Populaire de Chine (RPC) en 2020. Après avoir réussi à
réduire la propagation du virus sur leur sol, les Chinois ont commencé à mener une
série d’actions dans le but d’effacer de la mémoire collective leur part de responsabilité
dans la crise sanitaire internationale causée par la COVID-19. Cela s’est manifesté par
une multiplication rapide des aides et dons aux nations touchées. Une assistance
sanitaire chinoise se voulant désintéressée au premier abord, mais qui cachait
finalement une véritable démonstration de soft power à l’échelle planétaire que nous
baptiserons ici « diplomatie de la COVID-19 ». Ainsi, l’Afrique, qui entretient une
coopération très dynamique avec l’empire du Milieu depuis les années 2000, ne sera
pas exempte des diverses conséquences liées à la pandémie. C’est dans cette optique
que le présent article s’inscrit, afin de proposer une réflexion analytique relative aux
incidences du coronavirus sur le volet diplomatique sino-africain.
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Auteur(s):
Mohamadou Mountaga DIALLO, Mamadou Bouna TIMERA.
N° Page : 101-117
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La gestion des frontières, entre politique institutionnelle et pratiques des populations : L’enjeu de la coopération transfrontalière? Cas du Sénégal et de ses voisins
Résumé de l'article
Cet articleévalue les logiques, principes et procédures de la délimitation et démarcation
des frontières entre le Sénégal et ses voisins de la Gambie et du Mali tels qu’édictés par
le Programme Frontière de l’Union Africaine (PFUA) et appropriés par les Etats
africains, aux regards des réalités des espaces transfrontaliers. Combinant
l’exploitation de plusieurs documents scientifiques issus des border studies et
techniques tirés des processus de délimitation/démarcation, l’observation des
pratiques de gestion institutionnelle et du vécu des populations et de nombreux
entretiens semi-directifs dans les espaces frontaliers, cette études’interrogein finesurles
logiques de contrôle et d’encadrement des Etats face à des populations frontalières dont
la production des territoiresdébordeleslimites de souveraineté nationale. Les résultats
révèlent la contradiction entre approche institutionnelle et logique populaire et, posent
les enjeux d’une approche intégrée reposant sur la coopération transfrontalière. En
effet, la délimitation et la démarcation sur laquelle est adossée la gestion
institutionnelle de la frontière repose surl’interprétation de l’histoire (les textes
historico-juridiques) et une intangibilité construite sur la seule référence politicojuridique. Elle est fondée sur les principes de la linéarité, de la séparation des
souverainetés et d’une appartenance exclusive aux espaces nationaux.Tandis que la
frontière apparaît, au quotidien, comme un espace ouvertdévoilant des territoires
enchevêtrés, des lieux domestiques intégrés et des territoires définis par des pratiques
commerciales et socioéconomiques fondées sur l’exploitation différentielle des systèmes
économiques, monétaires et juridiques des États.Cet écart nécessite l’invention de
nouveaux outils, comme la coopération transfrontalière, qui tiennent comptent des
spécificités et des dynamiques des espaces transfrontaliers.
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Auteur(s):
Dr. NOUMBISSIE TCHAMO Daniel B..
N° Page : 118-134
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Le concept de Communauté Internationale, sans ou avec l’Afrique ? : Entre approches réaliste et libérale
Résumé de l'article
Le concept de communauté internationale ne s’est pas toujours émancipé du
discours de dé-légitimation de l’Afrique à la construction d’une civilisation
universelle. Mais, sans nous limiter à une interprétation exclusiviste, nous nous
efforcerons de soutenir que le concept de communauté internationale intègre
l’Afrique plus qu’elle ne légitime un ordre d’exclusion. Autant on peut souligner les
indicateurs de marginalisation et de sous-représentation de l’Afrique dans la
production et l’actualisation des règles ou normes du méta-jeu du pouvoir de la
politique mondiale en matière de maintien de la paix et de la sécurité ; autant il y a
lieu de voir se dégager de l’idée de la communauté internationale les éléments
explicites ou implicites de transformation de l’ordre présent qui visent à faire des
Etats africains les membres à part entière. Ceux-ci ont une participation active
dans la mise en œuvre de la politique internationale mondiale, au travers de leurs
représentants dans les organisations spécialisées et autres réseaux transnationaux
traitant des problèmes globaux. L’ambiguïté de ce concept que relève cet article
traduit la complexité des contours de sa définition donnant lieu à une visibilité
limitée de la présence africaine.
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Auteur(s):
Kando Romaric KAPIEU.
N° Page : 135-146
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Rivalité Asec-Africa et catégorisation identitaire en Côte d’Ivoire de 1947 à 1993
Résumé de l'article
Cet article met en exergue l’évolution du football ivoirien à travers la vie de deux
clubs emblématiques que sont l’ASEC et l’Africa-Sport d’Abidjan. Il permet de saisir
clairement les conditions de création de ces clubs qui de la période coloniale à la fin
des années 1990 furent attribués aux Baoulés pour l’ASEC et aux Bétés pour
l’Africa. Cette catégorisation identitaire loin d’être le fruit du hasard est la
conjugaison d’éléments à la fois socio-sportifs et politiques. C’est donc l’ensemble
de ces éléments que la présente étude se propose d’analyser de 1947, date de
création des deux clubs à 1993, date du décès du père fondateur de la Côte d’Ivoire
moderne.
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Auteur(s):
Emmanuel NDZENG NYANGONE.
N° Page : 147-163
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L’Africanisation de la Diplomatie de la Paix : Etude de cas des bons offices gabonais en Afrique (1977-2008)
Résumé de l'article
Cet article examine le dévouement du Gabon au principe de la responsabilité
collective des États pour le maintien de la paix et la sécurité internationale.En effet,
conscient de la fragilité des jeunes États africains au lendemain des indépendances
africaines des années 1960 et de l’entrave au développement que constitues les
conflits armés, ce « petit pays » d’Afrique centrale fit de la paix le fondement de sa
politique étrangère. Ainsi, de 1977 à 2008, il ne ménagea pas d’efforts pour la
résolution des conflits en Afrique, principalement dans sa sous-région d’Afrique
centrale. Cette œuvre humaniste se caractérise par sa singularité et ses
performances exceptionnelles. Il s’agit d’une approchebasée tant sur les
mécanismes de la diplomatie westphalienne que sur la considération du riche
patrimoine culturel ancestral africain de coexistence pacifiqueayant fait ses preuves
à travers des âges.Il sied d’y voir une matérialisation de l’africanisation de la
diplomatie d
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Auteur(s):
Dr AMEWOUI-EKUE-ADJOKA Folly Mawussey G..
N° Page : 164-175
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Analyse critique des relations franco-africaines à l’ère de la « Coopération»
Résumé de l'article
Les relations internationales franco-africaines sont généralement perçues comme une
curiosité contemporaine. Ce constat largement partagé fonde sa complexité et justifie par
la même occasion les libertés que l’on se donne dans l’entreprise de son analyse.
Cependant,au-delà duregardou de la qualification que peuvent lui imposer, à travers
l’usage, les mondes politique et journalistique, les opinions publiques ou la littérature
non savante, ces relations restent un objet précis dont il est possible de se saisir
scientifiquement. Elles renvoient à la notion de « coopération » qui peut êtresubdivisée en
trois phases ou fenêtres. L’objet de cet article est d’analyser les dynamiques de la seule
fenêtre de sa mise en place dans les années 1960, afin de voir dans quelles mesures des
facteurs structurels liés à celle-ci peuvent y être mobilisées pour expliquer objectivement
la tension qui a toujours caractérisé ces relations franco-africaines. De l’analyse il ressort
que c’est la volonté profonde française de bâtir l’empire sur les ressources des pays
africains, lesquels pays sont, eux, dans une quête continuelle d’étancher leur soif de
liberté et d’indépendance, qui constitue la principale source de la tension qui traverse
régulièrement ou épisodiquement les relations franco-africaines. Considérant la
radicalité de ces deux constantes, il ne résulter de cette dynamique que trois issues
possibles : une rupture inéluctable de la « coopération » ; une profonde modification des
termes contractuels de la « coopération » ; ou encore un maintien structurel de la même
relationnelle « centre-périphérie ».