RELATIONS CIVILO-MILITAIRES ET FORMATION D’INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES DURABLES EN AFRIQUE : UNE RÉFLEXION AXÉE SUR LES PAYS DU SAHEL
Publication Date : 31-03-2025
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Au cours des dernières décennies, bien qu'une séparation claire et définie des rôles entre civils et militaires existe dans de nombreux pays africains, elle n'est souvent pas respectée par les militaires, ce qui entrave non seulement les standards démocratiques, mais aussi le professionnalisme de l’armée. Cet article examine l’impact des relations civilo-militaires sur la consolidation des institutions démocratiques dans le sahel, un contexte marqué par l’instabilité politique et sécuritaire. Dans plusieurs pays de la région, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger, les interventions militaires ont façonné les trajectoires politiques, oscillant entre stabilisation temporaire et perturbation des processus démocratiques. Le problème central réside dans la tension entre le pouvoir militaire et le pouvoir civil, où les armées exercent une influence significative sur la gouvernance, remettant en cause la suprématie des autorités élues. L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact des relations civilo-militaires sur l’établissement de structures démocratiques viables dans les pays du Sahel. Son intérêt réside dans la mise en lumière des dynamiques à l’œuvre et des leviers permettant de limiter l’ingérence militaire tout en consolidant la gouvernance civile. En adoptant une approche comparative qualitative reposant sur l’analyse des données ou des incidents sociaux provenant des sources secondaires, il en ressort que la stabilité démocratique repose sur un contrôle civil effectif des forces armées, une professionnalisation de l’institution militaire et un cadre institutionnel robuste. L’étude souligne que la professionnalisation des armées et le respect du cadre constitutionnel sont essentiels pour limiter l’ingérence militaire et garantir la consolidation démocratique.
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