Auteur(s) :

YAOGO Estelle, KADJA Cossi Jeannot Melchior.

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Résumé :

Les crises sécuritaires ont entraîné d’importantes migrations et ont joué un rôle majeur dans le processus d’urbanisation dans divers territoires urbains à travers le monde. L’intensification de ces crises sécuritaires conduit à une déstructuration de l’occupation du sol dans les voisinages, proches et lointains, des territoires affectés. Le Burkina Faso, confronté à une grave crise sécuritaire due à la menace terroriste sur son territoire enregistre un nombre croissant de personnes déplacées internes : environ 1,99 million de personnes en février 2023 et 2,06 millions en mars 2023 ont été concernées par ce mouvement. Cette situation a aggravé la vulnérabilité des réfugiés et de la population hôte. En effet, les déplacements forcés des civils vers le Grand-Ouaga et l’installation des abris pour les réfugiés ont créé de nouveaux territoires : les abris sont installés sur des espaces sans équipements essentiels et l’on voit émerger des maisons construites en matériaux de récupération. L’objectif de cette étude est de comprendre comment les migrations enregistrées affectent l’occupation spatiale du Grand-Ouaga. La présente étude permettra de renforcer la littérature scientifique sur l’occupation spatiale issue des migrations. Pour se faire, notre méthodologie de recherche allie une recherche documentaire, une collecte de données par l’observation et des entretiens avec divers acteurs. La décennie 2014-2024 est prise en compte de même que la représentativité du territoire du Grand-Ouaga et les centres ruraux exilés par la population. En termes de résultats, cette étude montre les motifs incitants au déplacement et le profil des personnes déplacées internes, leur quotidien dans les espaces d’accueil et les conséquences spatiales de ces déplacements.

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