Auteur(s) :

Ouollo Adama TOURÉ.

Volume/Numéro :

Résumé :

Les luttes d’intérêts sont un aspect important des relations entre les États. Souvent, des États moins puissants se retrouvent au cœur de ces luttes hégémoniques entre d’autres États plus puissants. Ainsi, dans l’Antiquité, les cités grecques d’Asie se trouvaient mêlées aux rivalités entre Athènes et Sparte. À l’époque classique, ces deux cités comptaient du nombre des principales puissances du monde grec et à un moment donné les cités d’Asie furent au centre des intérêts hégémoniques de ces deux cités. Cet article est une contribution à l’analyse des rapports conflictuels entre les États. Il entend montrer comment les cités grecques d’Asie furent impliquées dans les luttes d’hégémonie de Sparte et d’Athènes entre -431 et -386/5. En nous appuyant sur des sources essentiellement littéraires, nous avons pu montrer d’une part, que les cités d’Asie furent le théâtre des luttes de pouvoir entre Athènes et Sparte et, d’autre part, que leurs politiques ont été portées en partie par des citoyens de ces cités d’Asie. Sparte apporta son soutien à certaines cités d’Asie contre Athènes et la conséquence en fut l’embrasement de cette contrée grecque. Après sa victoire sur Athènes, elle s’appuya sur ses soutiens locaux pour mettre en place un système politique pour contrôler les cités d’Asie libérées de la domination athénienne. Toutefois, cette politique ne put résister aux tensions internes et à la volonté d’Athènes de reconstituer son ancien empire.

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