Le Carnaval comme moyen de résistance à la perte de l’Africanité des descendants d’enclaves noirs d’Amérique : Du XVe AU XXe Siècle
Publication Date : 31-03-2023
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À l’occasion de la traite négrière transatlantique, les Africains sont vendus puis déportés en Amérique ou en Europe. Loin de leur environnement social, culturel et artistique, les esclaves emportèrent avec eux, le souvenir de leurs pratiques culturelles. Soumis aux exigences du nouveau monde et de leurs maitres, ces esclaves connurent le déracinement et la perte de leur identité d’Africain. Pour échapper à l’ordre établi par les codes noirs et au dépaysement, ils renforcèrent leurs liens de camaraderie et de solidarité par l’usage des animations culturelles. Le carnaval, une fête européenne est réappropriée et célébrée aux rythmes des cultures africaines. La pratique culturelle devient, ainsi, l’une des rares tribunes d’expression des Noirs qui échappent à la mainmise des esclavagistes. Dès lors, comment de l’exil, ces esclaves noirs sont-ils parvenus à sauvegarder leur mémoire historique et culturelle ? Échappant ainsi à l’isolement et à la perte de leur africanité. Pour tenter de résoudre cette question,nous avons eu recours aux sources d’archives, aux ouvrages d’historiens, de sociologues, aux enquêtes orales, à des éléments iconographiques.L’objectif ici est de montrer comment le carnaval a servi d’appui aux descendants d’esclaves pour s’affirmer sur le plan de la culture et sauvegarder leur histoire commune. L’étude s’articule autour de trois axes : le premier évoque le contexte et l’avènement du carnaval en occident. Le second analyse et montre comment le carnaval a été réapproprié et africanisé par les descendants d’esclaves. Le troisième axe analyse le carnaval comme un espace de dénonciation de l’injustice subie par les Noirs, une plateforme de sauvegarde et de promotion des cultures ancestrales africaines.
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