Le Fleuve Sénégal au cœur des enjeux géopolitiques : Continuité naturelle ou limite géographique
Publication Date : 31-03-2023
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Cet article analyse les relations transfrontalières entre le Sénégal et la Mauritanie depuis l’érection du fleuve comme frontière jusqu’à aujourd’hui. Cette frontière changea complétement la configuration du fleuve avec une énorme bureaucratie imposée aux habitants sur la traversée, l’occupation des terres et l’utilisation des ressources du fleuve.Les décrets de référence sur la délimitation du fleuve comme frontières sont celui de 1905 et de 1933. Tous les deux décrets définissants la frontière sont différents de contenu et ont des bornesde repères géographiques fluctuantes.Étudier les relations transfrontalières entre le Sénégal et la Mauritanie reviendrait à saisir la trame des ressorts géopolitiques du fleuve Sénégal. L’histoire de cette région se confond avec l’histoire de ses terres et de vagues mouvements migratoires successifs.Sur les ruines de l’Organisation des Etats Riverains du fleuve Sénégal (OERS), en 1972 l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) fut créée et devint un levier incontournable de développement intégré des pays riverains du fleuve. Le fleuve Sénégal et ses affluents reçoivent le statut de « cours d’eau international » sur les territoires du Mali, Mauritanie et Sénégal grâce à la convention signée le 11 mars 1972. La découverte enfin sur les côtes sénégalomauritaniennes d’un champ gazier enjambant la frontièreaiguille et renforce les relations de coopération mutualisée entre les deux rives. Ce champ, le Grand Tortue Améyim, le nom donné aux blocs d’exploration, s’étend de part et d’autre de la frontière maritime du Sénégal et de la Mauritanie
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