Revue Haris

Détails de l'article

Date de publication :

31/03/2022

Titre de l'article :

Le Njambur et l’administration coloniale, de la guerre des marabouts à l’instauration d’une culture de rente : l’arachide, de 1790 à 1855

Auteur(s)

SECK Ibrahima, .

Résumé

Le Njambur, l’une des provinces les plus importantes du Kayoor a occupé un pan important dans l’histoire de ce royaume. Ce bastion de l’islam en milieu ceddo a été un foyer de bouillonnement intellectuel et par-delà de contestation sous la bannière de l’islam. La religion qu’est l’islam y a connu une grande expansion en dénonçant la dernière strate de la culture traditionnelle : la culture ceddo. L’engagement de la classe dirigeante dans la traite esclavagiste a occasionné des troubles permanents dans la province du Njambur. Le pouvoir change de figure, devenant pour les populations un pouvoir répressif, uniquement préoccupé par le commerce des esclaves, et fondé pour l’essentiel sur la violence. Devant l’autorité quasi absolue des souverains sur leurs sujets, les populations essaient d’apporter une idéologie de rechange avec leur adhésion à l’islam. Ce dernier devient la seule alternative capable de mobiliser les masses populaires. C’est au nom de l’islam que le pouvoir ceddo fut combattu. Au milieu du XIXe siècle, la suppression de la traite negrière allait marquer un nouveau tournant dans les rapports entre la France et le pouvoir ceddo. Cette suppression diminue d’une manière sensible les revenus de ce dernier, car l’abandon du commerce esclavagiste a été catastrophique à son pouvoir économique. Dans le but de maintenir les intérêts de son commerce au lendemain de l’abolition de l’esclavage, la France tente l’une de ses premières colonisations agricoles au Njambur.

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