La gestion de la crise centrafricaine constitue un cadre idéal pour observer et analyser l’opportunité que le multilatéralisme a offert aux « petits Etats » de se déployer diplomatiquement en usant de stratégies et de pratiques qui échappent aux attributs classiques de la diplomatie. En effet, à l’aube de la crise Centrafricaine, dont le déclenchement remonte à l’année 1996, le Gabon s’est illustré par une implication qui se distingue par sa double dimension : diplomatique et militaire. Même si l’implication du Gabon a bien continué dans le temps après 2008, la réflexion proposée se fixe pour borne temporelle 1996-2008. Cette réflexion se donne pour objectif d’identifier, examiner et expliquer les ressorts qui ont permis au Gabon de jouer un rôle important et le retour d’expérience dont il faut extraire la substance la plus positive pour l’avenir. Pendant cette période, à défaut de mettre fin à cette crise, l’implication du Gabon consacré l’approche multilatérale comme un levier accessible pour surpasser leurs insuffisances afin d’œuvrer au rétablissement de la paix.