Revue Haris

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Date de publication :

31-03-2024

Titre de l'article :

PROCESSUS DE CRÉATION ET D’EXTENSION DE L’ACCORD DE NONAGRESSION ET DE DÉFENSE (ANAD) : ENTRE RÊVE ET UTOPIE (1977- 1981)

Auteur(s)

LEOBLE Baka Célestin, .

Résumé

L’intervention salvatrice des armées soviéto-cubaines aux côtés des forces procommunistes du MPLA dans la guerre d’Angola, en 1975, attise les envies hégémoniques de ces derniers en Afrique. Cette situation inquiète les leaders francophones tels que Félix Houphouët-Boigny. Si des relations privilégiées liant le chef de l’État ivoirien à la France sont connues, de même que son anticommunisme, une étude de sa politique étrangère, notamment en Afrique de l’Ouest, suscite un intérêt particulier. Elle interroge sur les péripéties et le long cheminement suivi par Houphouët et ses collègues de la CEAO pour la constitution d’une structure militaire de prévention de la menace communiste. Car, l’unité dans une organisation ou un regroupement constitue, pour lui et ses proches, un rempart contre la poussée communiste. Alors, réunis au sein de la CEAO, les membres de cette organisation signent avec le Togo un Accord de Non-Agression et de Défense (ANAD). Félix Houphouët-Boigny et Léopold Sedar Senghor espèrent étendre cet accord à l’ensemble des États de la CEDEAO, qui adopte le principe de non-agression, sans pour autant souscrire, par la suite, au projet de mutualisation des forces militaires, en cas d’incursion extérieure. Ils butent sur les oppositions du Benin, du Cap-Vert et surtout du Mali. Le président malien refuse, en effet, d’engager son armée dans la défense des intérêts coloniaux. La position malienne est très embarrassante pour les leaders de la CEAO d’autant que le Mali est membre de l’organisation et signataire de l’ANAD depuis 1977. Le chef de l’État ivoirien entame un rapprochement avec son homologue malien qui se matérialise par l’invitation de ce dernier à Yamoussoukro. L’approche ivoirienne, mais aussi les risques d’un isolement du Mali, dans un contexte de crise économique, pousse Bamako à signer le protocole-cadre qui définit le fonctionnement de l’ANAD, synonyme de son entrée en vigueur effective.

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