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Auteur(s):
Etienne KOLA .
N° Page : 7-19
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Les Droits Humains entre Universalisme et Particularisme : Quelle réalité dans l’application des Textes ?
Résumé de l'article
La Déclaration universelle des droits de l’homme est un trésor inestimable de l’humanité.
Si les horreurs engendrées par la seconde guerre mondiale sont une explication
immédiate de sa matérialisation par l’Organisation des Nations unies en 1948, cet outil
puise sa source originelle dans les philosophies libérales, humanistes et dans la
Déclaration des droits du citoyen français. La déclaration universelle des droits de
l’homme cristallise l’idéal éthique et humaniste du monde moderne. Mais cet outil jouitil
véritablement
de
la
souveraineté
et
de
l’autorisé
dont
il
est
censé
incarner
?
La
réalité
du
terrain
ne
révèle-t-elle
pas
des
insuffisances
quant
à
sa
capacité
à
imposer
le
respect
de
son
contenu
?
Sinon,
comment
comprendre
la
persistance
des
violations
tous
azimuts
des
droits
humains
au
travers
des
multiples
foyers
de
conflits
et
des
régimes
tyranniques
dans
le monde ? Tout laisse croire que la déclaration n’est que l’ombre d’elle-même,
qu’elle n’est juste qu’un cadre éthique formel, sans véritable puissance exécutoire. De
plus, malgré que les instruments régionaux incarnent et expriment les différentes
sensibilités régionale et civilisationnelle, la réalité factuelle traduit la permanence des
violations flagrantes des droits humains dans le monde. L’urgence de mettre fin à cette
situation inacceptable commande la mise en œuvre de mécanismes appropriés.
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Auteur(s):
Aristide EDZEGUE MENDAME.
N° Page : 20-29
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Le Droit International et le recours abusif à la force : Légitime défense ou prétexte de maintien du statu quo des puissances
Résumé de l'article
Le droit international classique n'a jamais cherché à restreindre l'usage de la guerre.
Du XVI
e
au XIX
e
siècle, les États jouissaient de la libre appréciation du déclenchement
des hostilités. Le recours aux forces armées était alors considéré comme une
manifestation normale de leur souveraineté. Après le cataclysme de la Seconde Guerre
mondiale, la Charte des Nations Unies a été conçue en 1945 dans le but de faire une
coupure avec un passé sanglant. Notre étude vise donc à savoir si le droit international
est promis à une révolution en matière de recours à la force, dans la mesure où la
normalisation hypothétique de ces nouvelles justifications qui sont parfois de nouvelles
versions de justifications antérieures à la Charte remettent en question la place de
l'article 2 § 4 de la Charte dans le système juridique international contemporain.
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Auteur(s):
SILUE Nahoua Karim, AMANI Kouadio Parfait.
N° Page : 30-45
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La punition du crime de guerre et l’avènement des juridictions pénales internationales 1945-2002
Résumé de l'article
L’un des grands évènements politiques du XXe siècle est l’affirmation d’une
justice supranationale. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la lutte
contre l’impunité des crimes de guerre, de génocide et crimes contre l’humanité a
toujours été au centre des discussions internationales. Cet article se propose donc de
mettre en lumière l’évolution de la punition du crime dans les relations internationales
entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’entrée en vigueur du statut de Rome
instituant une cour pénale internationale permanente. Ceci, dans le but de montrer les
différentes mutations survenues dans l’évolution de la punition des crimes de guerre et
crimes contre l’humanité entre 1945 et 2002. Pour mener à bien cette étude, l’analyse
s’est fondée sur une bibliographie variée comportant des résolutions de l’ONU et des
sources de premières mains, notamment les statuts, les rapports et les décisions de
jugements rendus par les tribunaux internationaux mis en place entre 1945 et 2002.
Ces sources ont permis une confrontation, puis des recoupements pour mieux
appréhender les faits. Ainsi, des premiers procès internationaux de Nuremberg ; de
1945 à l’adoption du statut de Rome de 1998 et à son entrée en vigueur en 2002, la
punition du crime a connu une évolution au plan international. Avant l’avènement
d’une juridiction pénale internationale permanente, il eut d’abord l’avènement des
tribunaux militaires internationaux des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale,
puis les tribunaux pénaux internationaux ad hoc mis en place par le Conseil de
Sécurité des Nations Unies.
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Auteur(s):
DOBÉ ELIE Deklek.
N° Page : 46-61
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L’intangibilité des frontières coloniales, un rempart à l’éclatement des Etats africains
Résumé de l'article
Jugées arbitraires à cause des antagonismes politico-ethniques qu’elles renferment, les
frontières léguées par la colonisation sont légalisées et sacralisées en Afrique, au cours
d’un sommet tenu dans la ville du Caire en 1964. Au sortir de cette rencontre, aucun
doute ne pesait sur la nécessité selon laquelle, la stabilité des États africains
nouvellement indépendants passait par la non remise en cause des frontières. Mais,
après plus de cinquante années de pratique de l’intangibilité des frontières, un constat
se fait. L’application de ce principe au continent bien que n’ayant pas épargné l’Afrique
de conflit frontalier a permis néanmoins de préserver l’assise territoriale de nombreux
États. Le présent article mené sur l’intangibilité des frontières analyse ainsi la manière
dont l’intangibilité des frontières a permis à certains pays d’éviter l’implosion et de
préserver leur assise territoriale acquise après les indépendances
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Auteur(s):
Zinié Ella DIOMANDE.
N° Page : 62-78
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La nouvelle coopération au développement de l’Espagne en Amérique Latine
Résumé de l'article
Cet article se consacre à la nouvelle politique de coopération que l’Espagne, ancienne
puissance coloniale, établit avec les pays d’Amérique Latine. C’est une nouvelle
orientation qui vise à renforcer la notoriété de l’Espagne dans cette zone jadis sous son
joug. Il parcourt donc le contexte de l’établissement de la nouvelle coopération, son
contenu et surtout son impact sur les relations. L’enjeu réside dans la réussite de
l’implantation de ce nouvel instrument dans un contexte latino-américain marqué par
la présence d’autres puissances étrangères notamment les États-Unis et l’Union
Européenne. En clair, il est question de la faisabilité et la portée de la nouvelle
coopération hispano-latino-américaine.
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Auteur(s):
Gli Modeste Franck MAH.
N° Page : 79-91
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Impacts de la crise militaro-politique de 2002 sur les relations entre les institutions de Bretton Woods et la Côte d’Ivoire
Résumé de l'article
Les entraves au développement provoquées par les conflits armés dans les pays en
développement sont préoccupantes. Longtemps présenté comme havre de paix dans un
continent en proie à une instabilité chronique, la Côte d’Ivoire a traversé une période de
turbulences ponctuée par le coup d’État de décembre 1999, puis par une nouvelle tentative
en septembre 2002 qui a conduit à la partition de facto du pays et à une situation durable
de crise. Cette crise a impacté la coopération entre les Institutions Économiques et
Financières de Bretton Woods (IEFBW) et la Côte d’Ivoire. Quels sont donc les effets de
cette crise militaro-politique sur la coopération entre ces institutions et le pays ? L’objectif
de cette étude est d’analyser les conséquences de la crise de 2002 en Côte d’Ivoire sur ses
relations avec la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). L’approche
méthodologique utilisée repose sur la recherche documentaire, notamment les sources
d’archives des Ministères de la Côte d’Ivoire, les documents d’archives des Institutions
Internationales comme le FMI, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD) ainsi que des ouvrages spécialisés. Ensuite, ces documents ont
été examinés à partir de la méthode historique d’épuration des informations recueillies.
Cette démarche a permis de comprendre que la guerre a non seulement créé une fracture
dans la coopération entre les IEFBW et le pays sur le plan diplomatique, mais a eu des
conséquences néfastes sur les actions de relance économique entreprise par ces
institutions.
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Auteur(s):
YOBOUE Modeste.
N° Page : 92-105
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La manifestation hégémonique américaine au lendemain du 11 septembre 2001 sous l’Administration Bush
Résumé de l'article
Le 11 septembre 2001 le monde connait l’attentat terroriste le plus meurtrier de
l’Histoire. Cet événement fonde la politique de lutte contre le terrorisme, initiée par
l’Administration Bush. La réplique américaine aux attentats se manifeste par une
démonstration de la force militaire le hard power, contre l’Afghanistan et l’Irak. Ce choix
militaire marque l’unilatéralisme américain dans la lutte contre le terrorisme. Ainsi
comment se manifeste la politique de lutte contre le terrorisme sous l’Administration
Bush ? Pour répondre à cette problématique, une démarche méthodologique a combiné
les approches qualitatives et quantitatives. Ces approches ont mobilisé une
documentation basée sur divers documents écrits, dont des ouvrages, des thèses, des
mémoires, des articles et des sources de l’organisation onusienne. A partir de ces
documents, un plan est établi. Le présent article porte sur la manifestation de la
puissance américaine sous l’Administration Bush, il montre les multiples violations des
normes internationales des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme
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Auteur(s):
Manzi T. KARBOU.
N° Page : 106-120
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La lutte contre le financement du terrorisme dans les politiques publiques dans la CEDEAO
Résumé de l'article
S’exprimant devant les membres du Conseil de sécurité à l’occasion du vote historique de la
résolution 2462 (2019) du 28 mars 2019, Vladimir Voronkov, le chef du Bureau de la lutte contre
le terrorisme de l’ONU, faisait remarquer que « les attaques récentes dans le monde entier
montrent que les flux financiers continuent d’atteindre les groupes terroristes par des moyens
tant illégaux que légaux. Un effort concerté pour redoubler l’attention du monde sur la lutte
contre le financement du terrorisme est donc crucial ». En Afrique de l’Ouest, ces groupes
terroristes se financent de plusieurs manières, notamment à travers leurs relations avec les
communautés locales. La recrudescence des attentats dans la région ouest-africaine et leurs
modes opératoires trahissent une puissance grandissante et un niveau de préparation de plus en
plus élevé des terroristes. Conscients de la nécessité d’une lutte concertée, 15 États de la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont dotés, depuis 2000,
d’un organe dédié à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux
pour tarir les sources de financement des groupes terroristes : le Groupe Intergouvernemental
d’Action contre le Blanchiment d’Argent et le financement du terrorisme (GIABA). Si les actions de
ce Groupe sont remarquables dans les pays membres, ses résultats sont cependant mitigés. Fautil
y voir une insuffisance des actions menées par le GIABA ou la faiblesse structurelle de
l’architecture régionale de lutte contre le financement du terrorisme ? Cette interrogation nous
renvoie à la problématique de l’efficacité de la lutte engagée contre le financement du terrorisme
par la CEDEAO. Il ressort de l’étude qu’il y a un maillage insuffisant entre l’action du Groupe et
les politiques publiques des pays de la CEDEAO et l’absence quasi certaine d’une politique
publique communautaire de lutte contre le terrorisme.