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Auteur(s):
Alcème TSASSA.
N° Page : 7-20
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L’Afrique, enjeu des grandes puissances
Résumé de l'article
L’Afrique de par sa position géographique et de nombreux atouts qu’elle recèle, est
un continent convoité par les grandes puissances. L’activisme de ces dernières dans
cette région relève d’une logique, celle de la puissance. Elles affichent leur capacité
à projeter de l’influence sur une région aux multiples enjeux et ce en vue d’obtenir
des marchés et jouer un rôle de premier plan.
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Auteur(s):
ASSANI ADJAGBE.
N° Page : 21-36
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Les fondements du transfert du modèle médical français en Afrique Occidentale Française à travers l’exemple de l’École de médecine de Dakar (1895- 1964)
Résumé de l'article
La colonisation a été un processus de domination des puissances occidentales sur les
territoires conquis. Elle a entraîné le transfert de savoirs et de compétences médicaux vers
les colonies. L’Afrique Occidentale Française a été un des théâtres d’expérimentation de ce
transfert médical. Ce travail s’appuie principalement sur les sources de l’administration
coloniale conservées aux Archives du Sénégal et à l’Institut de médecine tropicale du Service
de santé des armées à Marseille. Aux Archives du Sénégal, les fonds consultées offrent aux
chercheurs des informations relatives à l’organisation de l’enseignement dans les colonies.
On y trouve des notes intéressantes sur l’École de médecine. Ces documents portent sur
l’historique de l’École, ses modifications structurelles et surtout sa contribution à la
formation des cadres africains de santé. Les sources d’archives de l’Institut de médecine du
Pharo proviennent du Ministère de la France d’Outre-mer, du Haut-Commissariat de la
République et de la Direction générale de la Santé publique en AOF. Ces documents offrent
des indications sur la formation des médecins militaires et leurs carrières en colonie. Des
témoignages écrits de ces acteurs du service de santé ont permis de saisir l’application de la
politique coloniale de santé publique. Ces sources d’archives ont été complétées par des
revues d’époque. Le croisement de ces différents documents éclaire sur les motivations du
déploiement de la médecine coloniale, présente les moyens de sa diffusion et révèle ses
pratiques. Cet article s’interroge sur les modalités du transfert des savoirs et des
compétences médicaux, aussi bien dans leur doctrine que dans leur pratique entre la
France et l’Afrique Occidentale Française (AOF). Ainsi, la construction de la pensée
médicale, les structures et les actes de ce transfert médical ont été analysés pour montrer le
caractère exogène de cette médecine.
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Auteur(s):
YOBOUE Yao Serge.
N° Page : 37-49
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Les souverains africains et le contrôle du commerce négrier sur les côtes de Guinée aux XVIIe et XVIIIe siècles
Résumé de l'article
Avec le développement des plantations de canne à sucre, l’exploitation des mines
d’or et d’argent et l’épuisement de la main d’œuvre locale constituée en majorité des
populations dites amérindiennes, la trop forte demande de main-d’œuvre en
Amérique pousse les Européens à exploiter de nouveaux territoires capables de
répondre à leurs besoins sans cesse croissant faisant des côtes africaines, un
endroit privilégié de leurs convoitises. Malgré les traités signés avec les chefs et rois
africains en vue de se réserver l’exclusivité du commerce et le nombre
impressionnant d’esclaves déportés vers les Antilles et les colonies d’Amérique, les
Européens devaient se conformer à une certaine réglementation en vigueur sur les
côtes de Guinée avant de prendre part aux opérations de traite. L’objectif de cet
article est d’analyser sur la base des récits de voyages, les exigences auxquelles
étaient soumis les Européens sur les côtes de Guinée pendant la traite négrière
entre les XVII et XVIIIè siècles. De l’analyse de ceux-ci, il ressort que de la réussite
des activités de traite dépendait le plus souvent le respect des lois et des conditions
mises en place par les souverains locaux ou leurs représentants dans les différents
lieux d’échanges que sont les serments de confiance et les cadeaux d’Europe sur les
Côte des Dents et de l’Or et les coutumes et droits de traite sur la côte des Esclaves
précisément à Ouidah
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Auteur(s):
BAMBA Abdoulaye, ADJEHI Edja Claude.
N° Page : 50-65
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« LE SUD » DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES: UN CONCEPT, UNE PRATIQUE
Résumé de l'article
Le présent article tente de montrer ce que l’on désigne par « Le Sud »ou « Le Sud
Global »
1dans les Relations Internationales contemporaines et commentcela s’est
institué. L’article vise alors à une explicationde l’action de cet acteur politique sur la
scène internationale. Cette désignation « Le Sud » représente une certaine vision du
monde vis-à-vis de certains pays avec des attributs et référents politiques,
économiques et culturelles ne reflétant pas forcement leur position géographique
sur la surface de la terre. Le Sudest alorsle fruitd’une conceptualisation et
institutionnalisation. Au demeurant, « Le Sud », est une pratique, participant à
l’animation politique dela scène internationale.
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Auteur(s):
ADJO André.
N° Page : 66-79
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Analyse critique de la condition de l’Afrique dans la coopération internationale en matière de développement
Résumé de l'article
La Charte des Nations unies a confié au Conseil Économique et Social des Nations
unies la mission de « réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes
internationaux d’ordre économique, social, … » (Art 1).L’ONU s’engageait en 1949 à «
avoir pour objectif principal d’aider des pays à renforcer leurs économies nationales
grâce au développement de leurs industries […] et à permettre à leur population
entière d’atteindre un niveau plus élevé de bien-être économique et sociale ». Dès leur
accession à l’indépendance, les pays africains composeront avec ce cadre institutionnel
ettechnique international en matière de coopération internationale « fortement
conditionnée » découlant d’une philosophie onusienne progressivement installée depuis
1945. Après bientôt 80 ans de coopération, l’utilité du schéma de développement porté
par l’ONU vis-à-vis de l’Afrique est-il pertinent ?Comment l’Afrique entend-t-elle se
réinventer pour tenter de trouver sa voie et être en situation de contrôle y compris
dans ses interactions avec les autres acteurs mondiaux ?
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Auteur(s):
Nahoua Karim SILUE, OUAPO Djékoua Hermann.
N° Page : 80-91
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Boko Haram : Une nouvelle menace pour le système éducatif au Nigeria
Résumé de l'article
À l’image de certains pays Africains, le Nigeria est confronté à la recrudescence de
l’insécurité et àla perméabilité des frontières. Profitant de cette situation, certains
mouvements armés venus de la Libye et d’autres issus de la ramification des
groupes existants, les groupes armés terroristes (GAT) se sont progressivement
installés au Nigeria. Axés sur des revendications politiques et idéologiques, ils y
mènent des actions dévastatrices. Ces groupes terroristes se sont attaqués à
l’éducation occidentale, car la jugeant contraire à leur idéologie. Le présent article
examine la problématique relative àBoko Haramcomme une nouvelle menace pour
l’éducation au Nigeria. Cette étude montre que le groupe Boko Haram a fait de la
destruction du système éducatif du Nigeriaprincipalement dans l’État de Borno,
l’un de ses objectifs. Le faisant, il montre à quel point son implantation dans ce
pays constitue un véritable obstacle au développement de l’éducation et à
l’épanouissement des acteurs du système éducatif.
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Auteur(s):
Ange Davy BAN-ETHAT.
N° Page : 92-105
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La famille comme espace de socialisation politique et de transmission du pouvoir en Afrique noire francophone
Résumé de l'article
Cet article traite du rôle et de la place de la famille dans le système d’hérédité
politique en Afrique noire francophone, mettant en lumière la tendance à la
perpétuation de quelques « royaumes des fils à papa ». Notre travail analyse le désir
de plus en plus ardent de ces chefs d’Etat de placer leurs fils biologiques à la tête
de l’Etat après leur départ et les stratégies déployées pour y parvenir. Ainsi, la
parenté et l'hérédité émergent comme deux éléments cruciaux dans la dynamique
de la compétition politique. Notre analyse démontre comment la gestion du pouvoir
et la circulation des élites à la tête de l’Etatsont compromises par l’existence et
l’influence des matrices familiales du pouvoir et des institutions faibles. Il s’agit
d’observer comment la « famille se fabrique et est une fabrique » pour comprendre
l’action politique, la structuration du pouvoir et l’aménagement de son exercice. Par
ailleurs, il est pertinent et nécessaire de souligner que la « conscience de leur
éligibilité », chez les représentants des familles d’élus, alimente le « sentiment du
devoir » et motive une socialisation particulière en vue de leur élection. C’est donc
bel et bien dans la famille qui est un espace relationnel dans lequel se déploient des
rapports de pouvoir que se prépare cette succession dynastique du pouvoir.
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Auteur(s):
Dr. Nathanaël T. Niambi.
N° Page : 106-122
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La mondialisation aux couleurs chinoises en Afrique : les Nouvelles Routes de la Soie
Résumé de l'article
La République Populaire de Chine se distingue par des superlatifs dans de nombreux
domaines. Avec la deuxième plus grande population mondiale après l'Inde, elle possède une
économie classée au deuxième rang mondial en termes de PIB nominal. Son statut d'« atelier
du monde » témoigne de son industrie florissante, tandis que son avancée technologique
indiscutable se manifeste dans des domaines tels que l'intelligence artificielle, la 5G et les
énergies renouvelables. Dotée d'une histoire et d'une culture millénaires, la Chine affirme
également son influence géopolitique, notamment depuis son remplacement de la
République de Chine (Taïwan) au Conseil de sécurité des Nations unies comme membre
permanent en 1971. Cependant, Pékin ne se contente pas de ces superlatifs. Elle déploie
actuellement l'Initiative des Nouvelles Routes de la Soie (NRS), lancée par le président Xi
Jinping en 2013 au Kazakhstan. Ces routes, à la fois terrestres et maritimes, représentent le
projet de développement le plus ambitieux de l'histoire de l'humanité, s'étendant à travers
l'Asie, l'Europe, l'Afrique et d'autres régions du monde. Les NRS redéfinissent les relations
diplomatiques, économiques, géopolitiques et géostratégiques entre la Chine et d'autres pays,
tout en traçant de nouvelles voies pour la mondialisation contemporaine.Cet article se
penche sur celles-ci dans le contexte des relations sino-africaines. Il débute par l'origine
historique de cette initiative, mettant en lumière les motivations politiques et stratégiques de
Pékin pour renforcer sa présence mondiale. Il examine ensuite son impact en Afrique, où
elle présente des avantages mutuels, mais suscite également des inquiétudes, notamment
en ce qui concerne la dépendance économique perçue comme une forme de néovassalité par
d'autres partenaires du continent. Ce projet monumental continue de façonner le paysage
mondial et mérite une analyse minutieuse pour en comprendre les implications à l'échelle
internationale.
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Auteur(s):
Saint David YAO BÉLI.
N° Page : 123-136
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FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY ET LE SAINT SIÈGE (1970 – 1993) : UNE DIPLOMATIE AU SERVICE DE LA COOPÉRATION ET DE LA PROMOTION DE LA PAIX
Résumé de l'article
L’amour et la paix entre les hommes sont les préalables à tout développement
harmonieux. Ce sont ces valeurs que le Saint-Siège prône dans le monde. Pour s’y
conformer, Félix Houphouët-Boigny a de même fait de la paix sa seconde religion.
Cette vocation commune met en évidence des facteurs de rapprochement entre les
autorités du Saint-Siège et Félix Houphouët-Boigny. Voulant réaliser son rêve, ce
dernier œuvre pour mettre à profit ce rapprochement. Ce qui établit les rapports
diplomatiques entre son pays et le Saint-Siège, détenteur de l’autorité morale et
spirituelle, à partir du 26 octobre 1970. À cet effet, l’État de Côte d’Ivoire accrédite un
Ambassadeur près le Saint-Siège et vis-versa. Celui du Saint-Siège près la République
de Côte d’Ivoire est le Doyen du corps diplomatique en Côte d’Ivoire depuis le 3 juillet
1979 jusqu’à nos jours. Pourtant, cette responsabilité était occupée par l’Ambassadeur
de France en Côte d’Ivoire. Fort de ce constat, les actions posées tant par Félix
Houphouët-Boigny que le Saint Siège qui vont dans le sens de la coopération et de la
promotion de la paix. Dès lors, les relations entre Felix Houphouët-Boigny et le SaintSiège se font sur une base saine de solidarité effective et d’affection voire d’amour. Leur
coopération porte sur des échanges de moyens pour assurer le bonheur
progressivement partagé afin de répondre à l’appel de Dieu, la paix entre les hommes.