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Auteur(s):
Konan Parfait N’GUESSAN, Djro Bilestone Roméo KOUAMENAN.
N° Page : 7-22
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Femmes et pouvoir politique : l’image de Marguerite de Provence, d’Isabeau de Bavière et de Jeanne d’Arc à travers les sources narratives
Résumé de l'article
Depuis la fin du XXesiècle, les études féministes ont traité du rôle politique des
femmes médiévales. Cette histoire genre relève leur participation au pouvoir
politique sans en analyser les circonstances. D’où l’intérêt d’étudier trois cas
particuliers dans le but de vérifier la place et le rôle des femmes dans l’espace
public ainsi que la perception de ce rôle politique par leurs contemporains, selon le
contexte. Il s’agit de faire ressortir le regard porté par les chroniqueurs sur les
femmes relativement à leur participation à la vie politique. L’approche
constructiviste adoptée a commandé de relever des textes les données relatives à
l’implication politique des femmes et à sa représentation. Il en ressort que le champ
politique en France au Bas Moyen Âge, généralement appréhendé comme réservé
aux hommes, est bien perçu à l’époque comme un espace hétérosocial où
interagissent les hommes et les femmes. Celles-ci pouvaient accéder à des
responsabilités politiques de premier plan, à l´image des reines Marguerite de
Provence et Isabeau de Bavière, ainsi que de Jeanne d’Arc. Cette dernière, issue
d’une famille de paysans aisés, se mue en combattante exceptionnelle et prend les
armes pour libérer avec succès le royaume de France de l’invasion anglaise, en
1429.
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Auteur(s):
Ousmane Famagan KONATE.
N° Page : 23-42
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Les mécanismes de gestion et de prévention des crises politiques de la CEDEAO à l’épreuve de la crise postélectorale de 2020 au Mali
Résumé de l'article
Cet article questionne l’efficacité des mécanismes de prévention et de gestion des
crises politiques de la CEDEAO à travers la crise postélectorale de 2020 au Mali. La
question principale de cette étude se décline comme suit : Quel diagnostic peut-on
faire des mécanismes de la CEDEAO dans la gestion et la résolution de la crise
post-électorale de 2020 au Mali ? L’objectif de cette étude est non seulement
d’examiner l’intervention de la CEDEAO dans la crise postélectorale au Mali de
2020, mais surtout d’analyser les enjeux de son engagement. L’approche
méthodologique s’est basée sur la revue documentaire. L’examen des différents
communiqués, nous permet d’affirmer que la CEDEAO dispose de corpus de règles
pour prévenir et gérer les crises politiques comme celle de 2020 au Mali. Toutefois,
force est de constater des pratiques subversives et contradictoires. Le mécanisme
de prévention et des gestions des crises politiques ne semble pas adapté aux
réalités du moment.On remarque l’inadéquation entre la teneur des normes et le
régime des sanctions, surtout le développement d’un art de compromis politique
transformant les fonctions des instruments pertinents.
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Auteur(s):
KOFFI Ignace.
N° Page : 43-53
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La reconversion professionnelle des descendants des migrants en Côte d’Ivoire, 1946-2000
Résumé de l'article
Colonie d’exploitation par la volonté de l’Administration coloniale, la Côte d’Ivoire fut
durant plus d’un demi-siècle, le champ de nombreux et divers programmes d’activités
socioéconomiques. Sa mise en valeur a suscité de vastes mouvements migratoires en
provenance des différentes colonies de l’Afrique Occidentale Française. Si ces mobilités
migratoires ont contribué à défigurer le paysage physique de la colonie tout comme la
physionomie de sa population, elles ont en retour permis, grâce à une main d’œuvre
abondante et bon marché de soutenir le développement de la Côte d’Ivoire. Les emplois
et activités pratiqués lors de cette période expansionniste existent toujours et les
descendants des migrants, encore présents sur le territoire ivoirien ne les pratiquent
plus, ou peu car les trouvant pénibles et non rentables. Ils ont diversifié leurs activités.
Hier, ouvriers agricoles et manœuvres sur les chantiers de chemin de fer, de
construction de canaux, de wharf et commis de l’administration, ils sont aujourd’hui,
exploitants agricoles, exploitants forestiers, dockers, commerçants (détaillants ou
grossistes), transporteurs. Ils sont présents dans tous les domaines économiques du
pays et même dans l’administration. Ce travail qui a trait à la reconversion
professionnelle des descendants des migrants en terre ivoirienne lors de la période
coloniale, analyse les différents métiers auxquels ceux-ci se sont dévoués après les
indépendances. Il repose sur la collecte de données dans les centres de documentation
et aux recueils d’informations auprès des membres de ces communautés. Comme
résultats, nous pouvons présenter la réussite sociale et matérielle des membres de ces
groupements qui détiennent le monopole dans certains secteurs d’activités en Côte
d’Ivoire.
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Auteur(s):
Dr Windata Miki ZONGO.
N° Page : 54-66
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La politique étrangère de Thomas Sankara : entre contestation de l’impérialisme et affirmation d’une identité africaine
Résumé de l'article
Parvenu au pouvoir en 1983, Thomas Sankara érige une gouvernance axée sur une
idéologie révolutionnaire et anti-impérialiste vu commemodèle légitime pour le
développement de son pays. Cette idéologie, le sankarisme, est aussi le fondement
de sa politique étrangère qui consistera dans le champ bilatéral, à l’élaboration
d’une posture décomplexée dans les relations avec les autres nations. Dans le
champ multilatéral, Sankara s’affirme en tant qu’héritier légitime du
panafricanisme avec une stratégie diplomatique contre l’ordre impérialiste et ses
structures constitutives à l’origine de la pauvreté sur le continent africain.
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Auteur(s):
Ladislas NZE BEKALE.
N° Page : 67-84
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L’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) et l’africanisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine1 (UA)
Résumé de l'article
L’Agenda 2063 est la politique de développement de l’Union Africaine planifiée pour
une période de cinquante ans. Il s’agit d’une démarche inclusive mobilisant une mise
œuvre continentale, régionale et nationale, impliquant les institutions d’éducation et
les citoyens. L’objectif de cet article est d’établir le rôle de l’IRIC dans la réalisation de
cette politique, à partir de la contribution du Cameroun à la construction de l’Afrique
que nous voulons dans trois domaines prioritaires, la paix et la sécurité ; l’économie et
les finances ; l’éducation, la recherche et le sport. Malgré cela, on observe un
engagement limité de l’IRIC, alors que l’établissement est sollicité pour tirer avantage
du positionnement du Cameroun au sein de l’UA, en s’appropriant l’Agenda 2063
comme instrument de transformation de l’Afrique.
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Auteur(s):
KPALÉ Tchédé Boris Claver.
N° Page : 85-99
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Regard sur la manifestation de l’altruisme dans les Etats Africains en crise
Résumé de l'article
Si l’assistance humanitaire en situation de catastrophe naturelle ou en situation
de conflit se déployait hier essentiellement en Europe, depuis le XIXe Siècle, elle
connaît une universalisation. Après la décolonisation, l’Afrique est devenue le lieu
privilégié de l’assistance sociale. Mais, avec la lutte pour des intérêts politiques et
économiques, cette assistance est instrumentalisée à souhait par les puissances
donatrices. Ces puissances occidentales qui soufflent sur le feu des conflits en
Afrique et jouent les pompiers lient les mains aux organismes humanitaires
dépendantes d’elles. Elles muent l’aide humanitaire en un véritable moyen de
satisfaction de leurs intérêts parallèles à la protection de la dignité humaine. Dans
cette logique, au nom de la charité, ces États donateurs font irruption dans le
domaine humanitaire. Les animateurs du paysage politique en Afrique ne sont pas
en reste de la machination de l’aide humanitaire et de son inclusion dans leur
agenda. Cette imbrication de la politique dans la sphère humanitaire produit
fréquemment des effets néfastes dans les pays africains, théâtre des crises. Cette
situation alarmante suscite des d’interrogations. À quoi l’action humanitaire estelle réellement destinée en Afrique ? Pourquoi fait-elle l’objet d’autant de critiques
pendant les crises en Afrique ? Cet article se propose donc à partir des recherches
documentaires et des enquêtes de terrain, de mettre en lumière
l’instrumentalisation politico-économique qui se greffe à l’action humanitaire
pendant les crises qui minent constamment les États africains. Ces pratiques sont
à voir aussi bien au niveau des interventions extérieures qu’au niveau des
manœuvres internes en Afrique.
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Auteur(s):
Koffi Mikodomé EDOH.
N° Page : 100-114
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Gouvernance transfrontalière et Enjeux sécuritaires en Afrique de l’ouest
Résumé de l'article
Les frontières établies au cours de la période coloniale dans un contexte de rivalités
entre les pays européens ont par endroit sur le continent africain constitué des
motifs de conflits entre des Etats dont les populations partagent un même
patrimoine culturel. Si les mécanismes de droit communautaire ont permis de
réduire ces différends frontaliers, les nouveaux enjeux sécuritaires dans les espaces
frontaliers suscitent bien de curiosités scientifiques. La pauvreté, vecteur de
l’extrémisme violent et du terrorisme, devient un élément stratégique à maîtriser
pour aspirer à la paix. Dans une logique de développement inclusif, la nécessité
d’intégrer la dynamique transfrontalière dans les différents projets dans ces
périphéries est plus qu’un impératif. Aussi, de la définition des projets à leurs mises
en œuvre, il est plus que nécessaire de questionner les liens de solidarité entre les
populations frontalières en Afrique de l’ouest pour un changement de paradigme
dans la gestion de ces périphéries.
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Auteur(s):
Lacina KABORÉ.
N° Page : 115-136
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La liberté d’expression des cyber-activistes à l’épreuve de la construction démocratique au Burkina Faso
Résumé de l'article
Ce travail vise à appréhender les interactions entre la sphère des cyber-activistes,
l’écosystème socio-politique et administratif et l’appareil judiciaire au Burkina Faso.
La diffamation et l’injure constituent l’infraction dominante dans les procès de
cyber-activistes burkinabè. Ces procès divisent les interviewées dans la mesure où
26 personnes enquêtées sur 35 estiment qu’ils constituent une avancée pour la
liberté d’expression contre 5 enquêtés sur 35 qui déclarent qu’ils sont un recul. En
réalité, ces procès de cyber-activistes révèlent la judiciarisation de la société
burkinabè. Ils contribuent à l’assainissement du milieu des acteurs du web
burkinabè qui, en dépit de leurs insuffisances, ouvrent la voie à de nouvelles formes
de participation politique en ligne.